Investir dans le meublé
Épisode 1 :

Définir sa stratégie, trouver et financer son bien

A la différence d’autres placements, l’investissement locatif a l’avantage premier de détenir un actif tangible. La Pierre est un bâti, un toit, situé à un emplacement précis. Les risques sont limités car le parc locatif reste tendu en France avec une demande supérieure à l’offre. Il y a peu de vacances locatives si l’investisseur est bien accompagné et conseillé.

L’investissement locatif est multiforme et adapté à tout type d’investisseur selon son objectif à court, moyen et long terme.

  • Avec un important apport et des taux d’emprunt relativement faibles, il permet de s’assurer une rentrée d’argent régulière
  • Avec beaucoup d'emprunts, l’effet de levier permet d’acquérir des biens prestigieux avec un faible investissement de départ
  • Avec une stratégie à long terme et un travail de fond, il permet de se constituer un patrimoine qui pourra ensuite être transmis
Investir bien meublé Paris

a. Définir sa stratégie en fonction de ses besoins

Avant de vous lancer dans l’investissement locatif, il faut vous poser les bonnes questions afin de trouver le bien au bon endroit, avec les bons partenaires pour des objectifs qui peuvent être diverses :

  • Constituer un patrimoine immobilier : de très nombreux propriétaires chez Book-A-Flat ont commencé avec un studio et sont désormais propriétaires de 5 à 10 logements en moins de 20 ans. Ce patrimoine, vous le créez pour vous mais aussi pour vos proches qui peuvent profiter du transfert de nue propriété tandis que vous conservez l'usufruit, c’est à dire que vous continuez à percevoir les loyers
  • Générer des revenus complémentaires : cet objectif est souvent associé à un cash flow positif qui permet de placer son cash sous forme d’apport dans un investissement locatif. Les recettes mensuelles sont supérieures aux coûts associés (charges de copropriété, frais d’agence, impôts et mensualités d’emprunts)

Dans chaque stratégie, il est surtout primordial de se poser les bonnes questions :

  • Comment définir votre budget ? et en fonction de celui-ci,
  • Quel est le type de bien le plus rentable sur lequel vous orienter ?
  • Quelle méthode employer lorsque vous allez chercher un bien, quels outils peuvent vous aider ?
  • Comment financer l’achat de votre bien ?
  • Est-ce pertinent ou non de passer par un courtier ?
  • Quels travaux seront nécessaires pour séduire les futurs locataires et pour être en conformité avec les lois sur l’énergie et l’environnement ?
  • Comment aborder la fiscalité ?

b. Trouver la bonne opportunité

Le choix de l’emplacement pour un investissement locatif en France est sans doute l’étape la plus cruciale. Un investissement peut partir en fumée si la zone sélectionnée n’est pas une zone tendue. Cela demande une analyse fine de la demande locative locale, des évolutions attendues d’aménagements et d’équipements, de la situation économique et du bassin d’emploi.
Une fois la zone de recherche affinée, il faut trouver la perle en fonction votre budget et de vos objectifs.

Lors des visites, projetez vous en tant que locataire mais aussi en tant que financier :

  • Quelles sont les charges de copropriété ? Des charges trop élevées peuvent indiquer une mauvaise gestion du syndic ou des coûts supplémentaires que vous ne pourrez pas répercuter à votre locataire.
  • Des travaux sont-ils à venir dans l’immeuble? Demandez le compte rendu de la dernière assemblée générale des copropriétaires pour comprendre la situation.
  • Quels sont les diagnostics électricité et gaz qui vous diront s’il faut tout revoir
  • Quelle est la performance énergétique de l’appartement ? Les logements classés F et G seront considérés comme indécents en 2028 et 2025 et ne pourront plus être mis sur le marché de la location sans travaux d’isolations substantiels.
  • Comment optimiser l’espace ? Un logement bien agencé peut vous faire gagner jusqu’à 10% de loyers supplémentaires.

Si votre choix est fait, n’hésitez pas à réaliser une contre visite avec plusieurs artisans pour comparer les devis et affiner votre offre d’achat

c. Financer votre investissement

La première chose est d’évaluer votre capacité de financement. Quelle est la somme dont vous avez besoin pour votre investissement immobilier ? Cette somme empruntée ne doit pas vous endetter à un plafond maximum fixé à 33%. Vous pouvez passer par un courtier mais les banques sont de plus en plus réticentes à payer quoi que ce soit à un intermédiaire. Un bon dossier n’aura pas besoin d’un courtier pour négocier. La véritable valeur ajoutée d'un courtier dans le cadre d’un investissement locatif reste dans le conseil sur le bon montage du dossier qui doit être impeccable :

  • peu de dépenses excessives sur vos comptes bancaires des derniers mois
  • prouver votre solvabilité (fiches de paie, avis d’imposition, etc.)
  • démontrer que le projet est rentable avec un business plan autour du loyer et charges attendues, travaux à venir, etc.

Il faut savoir vous vendre, récupérer les offres de prêt puis mettre en concurrence les banques pour faire baisser le taux et et le coût de l’assurance.

Pensez aussi à faire sauter la clause de pénalité en cas de remboursement anticipé qui peut jouer en votre défaveur en cas de revente et de remboursement du capital restant dû.

Lorsque cette indemnité est dûe, son montant ne peut pas dépasser :

  • 6 mois d’intérêt sur le capital remboursé par anticipation au taux moyen du prêt
  • ET 3% du capital restant dû avant le remboursement anticipé

Une autre astuce très importante dans l’investissement locatif lorsque vous avez des travaux à réaliser, c’est le différé du remboursement auprès de la banque. Ainsi la banque finance le coût global de l’investissement tandis que les remboursements sur le capital sont décalés de 6 mois à 3 ans. Cela vous permet de réaliser les travaux nécessaires durant cette période durant laquelle vous n’aurez pas de rentrée d’argent de loyer.

Une fois votre offre sous le bras et l’encre encore fraîche chez les notaires, les choses sérieuses commencent.

d. Comment évaluer la rentabilité d’un projet

La rentabilité est l’objectif de tout investisseur avec un but commun à tous d’obtenir une plus-value à la revente du bien mais aussi de générer un revenu récurrent complémentaire. Beaucoup d’indicateurs permettent d’analyser son placement locatif et de faire son choix. On fait le point ici :

Coût total du projet : c’est tout l’argent investi pour que le logement soit à vous, isolé, propre, meublé et disponible pour le nouveau locataire qui n’aura plus qu’à poser ses valises. Ce prix inclut donc le prix d’achat, les frais de notaires ainsi que les coûts de rénovation, de travaux et d’ameublement. Dans l’exemple, prenons un logement dont le prix FAI (frais d’agence inclus) est de 600 000€ auquel il faut ajouter les frais de notaire de 43 000€ et 7 000€ de travaux et d’ameublement. Le coût total du projet sera donc de 650 000€ (600 000€ + 43 000€+ 7 000€).

Les revenus locatifs : ce sont les loyers charges comprises payées par le ou les locataires durant la durée du bail. Ces revenus sont perçus directement ou par l’intermédiaire d’une agence immobilière. Dans l’objectif d’investissement locatif, il est important d’affiner le loyer et de l’optimiser dans la durée. Votre objectif est de fidéliser vos locataires avec un prix correct pour éviter la vacance locative qui représente une perte sèche de revenus ainsi que des frais supplémentaires de recherche de locataires. Ces loyers doivent être revus chaque année et cette révision doit se situer dans le cadre de l’indice de référence des loyers (IRL) (voir partie loyer page X) publié par l’INSEE chaque trimestre. En situation inflationniste, votre loyer augmentera régulièrement chaque année. Dans l’exemple, prenons un loyer de 2 200€ la première année.

La rentabilité brute : c’est l’indicateur de base, simple à calculer, qui compare l’investissement de base aux revenus attendus : (montant du loyer x 12 mois ) / coût total du projet . Par exemple, pour le logement de l’exemple cité au-dessus dont le coût total d’investissement est de 650 000€ et dont le loyer attendu est de 2200€ charges comprises, la rentabilité brute sera de 4,06%. Cet indicateur vous permettra de comparer les biens entre eux, sur le marché. C’est un indicateur pour jauger rapidement l’opportunité mais est loin de cocher toutes les cases. Il faut notamment déduire les charges inhérentes à votre mise en location.

La rentabilité nette : Cet indicateur est plus précis car il va retirer le coût total des charges de location : la taxe foncière, les charges de copropriété et les honoraires de location et de gestion si vous passez par une agence immobilière. Dans l’exemple précédent, si le montant total mensuel de ces charges s’élèvent à 195€, la rentabilité nette sera de 3,7% (= 2200€ * 12 mois + 195€ * 12 mois) / 650 000€.

Cashflow : c’est la somme d'argent que génère votre investissement chaque mois. Ce flux de trésorerie représente la différence entre les sommes reçues et les dépenses payées mensuellement dont l’emprunt que vous remboursez. Le cashflow peut être positif ou négatif ; on parle dans ces cas là d’effort de trésorerie. Dans l’exemple précédent, si votre emprunt s’élève à 2631€ par mois (soit un taux d’emprunt de 2% sur 20 ans avec 20% d’apports), alors le cashflow mensuel sera de -626€ / mois (= 2200€ - 195€ - 2631€).

On pourrait croire que l’objectif ultime est de générer un cashflow positif pour que l’investissement soit pertinent. Cela dépend de votre stratégie de placement. Dans une optique d’investissement patrimonial, il faut accepter, souvent, un cashflow négatif et donc un effort de trésorerie pour obtenir une plus-value à la revente. C’est une stratégie à long terme au détriment d’une rentabilité immédiate. Cela concerne notamment des investissements en ville où l’inflation des prix à la vente est constante et régulière. Cette stratégie est liée au concept d’effet de levier de crédit.

Effet de levier : C’est un principe financier qui consiste à démultiplier sa capacité à acquérir un bien immobilier. Cela consiste à s’endetter pour augmenter sa capacité d’investissement et donc d’augmenter son capital. Avec des taux d’emprunt encore bas, cette stratégie d’investissement est très recommandée.

Prix à la revente : que votre optique soit patrimoniale ou pas, il est recommandé d’établir un plan d'investissement complet avec un objectif de revente du bien dans un délai de 10 à 15 ans. A Paris, sur les 10 dernières années, les prix ont augmenté d’environ 2% chaque année soit une hausse globale de 21%. L’immobilier est et restera le placement le plus sûr et rémunérateur ! Dans le même exemple, avec une hypothèse d’inflation réduite à 1,5%, le prix à la revente pourrait être de 694k€ au bout de 10 ans (=(600 000€+7 000€ de travaux) * 1,5% sur 9 ans).

Bénéfice : La fin de l’histoire quand vous revendez le bien ! Les bénéfices sont les résultats finaux que vous tirez de votre investissement locatif. Et bonne nouvelle, vous pouvez le simuler avant de vous lancer. Cette simulation consiste à

  • Additionner les loyers charges comprises perçus, augmentés chaque année en fonction de l’indice IRL
  • Soustraire les charges payées, qui peuvent augmenter chaque année
  • Déduire l’apport initial
  • Ajouter le prix de la revente
  • Déduire le capital restant dû auprès de la banque

Dans notre exemple, si l’apport initial est de 20% et que l’investisseur emprunte le reste sur 20 ans à 2%, le bénéfice attendu au bout de 10 ans sera de + 200k€ :

  • Le coût total du projet a coûté à l’investisseur -200k€ = -130k€ d’apport + 264k€ de loyers perçus - 25k€ de charges - 315k€ de mensualités d’emprunts
  • A la revente, le propriétaire vend son bien 694k€ duquel il déduit 285k€ de capital restant dû à la banque (=+409k€)
  • Soit un bénéfice total de +200k€. En clair, avec un investissement total de 200k€, l’investisseur a doublé sa mise

casflow bénéfices reventes bien immobilier

A la revente du bien, n’oubliez pas que, selon votre situation, des impôts sur la plus-value seront applicables.

Article publié le 26/09/2022, rédigé par Alexandre Couronne